Allez monsieur Jack viens danser avec moi, dans le néant de cette vie, de ces corps déjà bien plus morts que vivant. Allons comme des funambules sur les rebords du néant caresser l'ivresse des sentiments. Allons danser avec la mort et puis un peu avec la vie aussi. Dansons jusqu'aux rebords de la nuit et puis sombrons toi et moi comme sombre un bateau qui a trop pris le large usé par le temps, érodé par les pluies, par trop de flottes englouties. Monsieur Jack allez viens, dans un tango jusqu'au bout de mes veines, viens danser et faire chanter les rêves, viens caresser mes lèvres. Ne me laisse pas entouré de cadavres, de tous ces êtres vides de sens, vide de vie.
 
     Oui c'est ça Jack viens danser avec moi au milieu de la chambre, viens danser jusqu'à l'engourdissement de mes membres, vient danser que j'oublie les pluies de septembre quand elle a fait de mon cœur juste un tas de cendre. C'est ça Jack danse avec moi et nous regarderons lune éclairer les sentiers de cette inhumanité. Je serai dans tes bras comme un être brisé et toi tu me feras rire, tu me feras ivre.
 
     Oui, Monsieur Jack, danse avec moi jusqu'au bout de mes doigts, danse avec moi jusqu'à noyer mon être. Danse avec moi jusqu'à toucher la lumière. Danse avec moi jusqu'à ce que j'oublie, danse avec moi jusqu'au bout de ma folie parce que tu sais moi je l'ai vendue mon âme au Diable juste pour son sourire.
 
     Dansons, oui, dansons Monsieur Jack. Dansons à nous claquer la gueule contre les murs peu importe si cela défigure.