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Elle fait son œuvre
« Elle fait son œuvre, la douleur. Enfin, faut croire, à voir comme elle met le cœur en sanglots à ses rivages. »
Comme elle pousse les crues aux ruisseaux
Ploie les roseaux, sous le poids de l’eau
Qui s’écrasent à ses abysses, parois de peau
La faute, dit-on, aux horizons
Crucifiés sur la croix des oraisons
Exorde et péroraison
Qui creusent ; l’érosion
Des pleurs, des cantiques chagrins
Des couteaux orphelins
Qui crient sous la toile-venin
Dans la chair de son être
Arrache de ses serres les rêves
Pousse à l’insomnie
Tout au bout des nuits
Pousse ses souffles à ses cris
De ses six lances crucifie le meurtri
Pour toujours plus d’horreur
Pour toujours plus de pleurs
Pour toujours plus de malheurs
Pour toujours…
Plus loin dans le cœur
Elle s’enfonce au plus profond
Se fond
Vicieuse comme le serpent
Me lèche
Dans ses yeux la mort
L’agonie du corps qui se noie
Sous la charge des émois
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