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On a dû se planter

Toi et moi on a dû se planter quelque part
Partout tu sais où je pose mon regard
Je ne vois que l'enfer d'un abîme trou noir
Un monde qui se gave de l'illusoire

Sur le chemin qui nous mènera tout droit au cercueil
C'est mon cœur en sanglot, les poings serrés que je livre sur les feuilles
Moi qui n'ai que mes mots et toi l'humanité en triste fardeau
Qu'est ce qu'on en a pris dans la gueule à combattre nos idéaux

Que restera t-il de ce monde quand on sera de tristes tombeaux ?
Qu'il n'y aura plus d'enfants qui jouent dans les ruisseaux
Qu'aux Dieux du paraître il n'y aura plus de mots qui s’élèvent
Que deviendront ces littéraires si la culture ils l'achèvent

À ce temps où il est plus important de partager
Le dernier repas que l'on vient de cuisiner
Une paire de seins parce que les singes pour eux aiment bien cliquer
Dis moi ma vie comment cela pourrait bien se terminer

Vois-tu le gouffre dans lequel ils s'enfoncent
À toutes ces merdes que leurs cerveaux ils défoncent
Un tas de fumier dans lequel ils aiment tellement se vautrer
Les petits singes de cette humanité crucifiée

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

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