Quand la vie

Quand la vie n’est plus que marche ou crève
Que sous mes pieds il n’y a plus que du verre
Qu’il n’y a plus que l’odeur brûlée de la chair
Qu’il n’y a plus que douleur au milieu de mes rêves

Quand il n’y a plus qu’un cœur découpé en lambeaux
Qu’il n’y a que des pleurs à remplir des ruisseaux
Qu’il n’y a plus de couleur pour peindre le tableau
Qu’il n’y a plus que douleur qui te colle à la peau

Quand il n’y a pas plus de grandeur à l’amour
Qu’il n’y a plus de bonheur aux toujours
Qu’il n’y a plus de Pierrot au clair de la lune
Qu’il n’y a plus de chaleur sur le coin de la plume

Quand l’albatros a fini de voler
Que le soleil se refuse aux levers
Que les étoiles restent couchées
Que le sommeil se refuse d’arriver

Quand il n’y a plus de Verlaine, plus de doux
Qu’il n’y a que des coups de cailloux
Qu’il n’y a plus de chemin qui mène à tes bras
Qu’il n’y a plus de chemin qui mène à tes doigts

Sur les décombres de la vie
Midi est à minuit
Au tableau se dresse le cri
Des lambeaux du velours en sanglots à la nuit

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