C'est toujours l'hiver sur les rebords de mes paupières, toujours les pluies qui s'échouent sur l'oreiller la nuit. Le cœur qui dans son coin laisse tomber ses pleurs sur les draps une fois que le corps fini endormi. Comme un gosse il chiale dans le fond de mes entrailles, quand je perds le contrôle au fond de mes rêves où je rêve encore de ce magnifique que tu faisais juste quand tu me souriais. De ces jours où l'on s'était dit qu'on parlerait d'amour, sur les draps ruisselle la rosée du matin d'un cœur chagrin.
 
     Et moi je suis là perdu sur ce lit, perdu dans la vie, perdu loin de tes doigts. Comme un clochard au milieu de l'hiver tremblant de froid, je tremble du manque de toi. L'univers, lui, n'a jamais été aussi vide depuis que tu es loin de moi. Les cieux n'ont plus la beauté de tes yeux qui faisaient de mon cœur l'amoureux, qui font de mon cœur larmoyeux.
 
     Flétri sous mes eaux , comme un vieux bateau qui ne trouve plus de port, je l'attends, la mort. Je meurs d'amour pour toi et même sous la terre tu sais c'est à toi que je penserai car ici c'est toujours à toi que je pense. Je garde cet espoir qu'un jour tu reviendras te perdre au creux de moi. C'est pour toi qu'ils coulent les ruisseaux de mes yeux Toi qui as fait de la beauté à ma vie, toi mon infini, toi qui étais un phare dans la nuit.