top of page

Un jour, il faudra bien que je t’écrive
« Un jour, il faudra bien que je t’écrive la douleur que je vis. Quand les maux auront rempli les mots de leurs flots. Quand ils ne pourront plus contenir les sanglots. Quand ils tomberont en gouttes d’eau sur la peau. »
Combien être loin de tes rives me fait souffrir
Combien il me manque ton beau sourire
Combien il manque de mots pour t’écrire
Combien ils sont violents les souvenirs
Comme des coups de couteau
Qui mettent la peau en lambeaux
Qui s’enfoncent à chaque fois
Au plus profond de moi
Qui me poignardent
Qui me lacèrent
Qui ouvrent ma chair
Avec hargne
Encore
Et encore
Encore
Jusqu’à la mort
Jusqu’à briser la merveille
Jusqu’à bousculer le réveil
À attendre le prochain sommeil
Pour me torturer jusqu’à l’éveil
Où chaque nuit je meurs d’amour pour toi
Je meurs pour avoir connu tes bras
Je meurs de la douceur de tes doigts
Je meurs roué sous les coups du manque de toi
Je meurs sous la douleur
Elle fait se tordre le cœur
Elle fait tomber les pleurs
Comme l’automne fait tomber ses fleurs
Elle compresse
Met le corps en détresse
Oppresse
Hurle sous le coup de ses averses
Sa rage bavante
De sa bouche béante
À son haleine puante
Sa peine en déferlante
La douleur de l’horreur
La douleur sous les pleurs
Des couteaux qui s’enfoncent dans le cœur
Oui, dans le cœur
Ça doit être ça le problème, le cœur
Qui chiale
Qui braille
Et puis déraille
Cette horreur puante qui bat
Poussant mes mots aux sanglots
Poussant les mots en flots
De l’organe qui part au combat
Qui part comme un soldat
À la guerre des sentiments
Luttant contre la folie du dément
De mettre sourire à ses bras
Pour ne plus de pluie
Pour ne plus de pleurs
Pour ne plus d’horreur
Dans le cœur
Pour ne plus de bruit
Pour ne plus de nuit
Dehors toujours le ciel crie
Au son de la voix de dame Mélancolie
Qui chuchote sans cesse le beau des souvenirs de toi
Du bout de ses lèvres dans le creux de mes rêves
Jamais non ne s’achève toujours la mise en bière
Qui me rappelle les souvenirs de nous entre mes doigts
Qui me rappelle comme elle est belle ta voix
Qui me rappelle comme tu étais merveille
Comme dans le ciel tu faisais pousser les arcs-en-ciel
Comme aux horizons tu rendais le magnifique sans pareil
Quand nos cœurs dans l’union faisaient chanter les pinsons
Mettaient aux balcons les sourires que nous avions
Qu’il était beau le temps du beau, le temps contre ta peau
Le temps où mon cœur n’était pas en lambeaux
Le temps où mes yeux n’étaient pas ces ruisseaux
Le temps où l’amour n’était pas un fardeau
Le temps où il faisait beau naviguer sur ces eaux
Le temps où souriait le matelot
bottom of page




