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Appauvrissement des sens sublimés

Appauvrissement des sens sublimés
Néant devient l’horrible présent
À la fin du jeu, c’est la mort la reine
Perdant ou gagnant, voilà notre destinée

Mère notre terre, où jadis je naquis
Mère ma chambre, où je me fondrai
À toi pour toujours mon corps sera
Là où jadis tout naquit

Construire et bâtir la vie
Qu’un seul passage suffirait
À être ce qu’il faudrait
Poussé par force et envie

Hommes si imparfaits
Chaos et destruction
Nous avons sans raison
Mais nul n’est parfait

À son image créés, mais point à sa pensée
(Il serait tort de le concevoir, il est vrai)
Car le paradis serait
Ce que de cette terre nous avons fait

À chacun sa frontière, pas de limites sans barrières
Tout à chacun le mal et le bien
Notion aléatoire, bien que banale
Nous défendant de revenir en arrière
Aux temps écoulés on n’en fait rien
Le recul d’une vie retenu au mental

À nous, à la vie, à la science, à la religion et autres bêtises
Levons nos verres et ne manquons de nous taire
Car nous penchons comme la tour de Pise
Notre centre de gravité si près de se défaire
Sur cette surface sous laquelle on s’enlise

Alors il nous faut penser pour dans ce monde subsister
Pour de cette société ne pas les laisser
Devenir son amant pour mieux nous diriger
Société, prépare-toi, tu es prête à tomber

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

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