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C’est comme cela
C’est comme cela, mon beau pays
Que tu abandonnes ton propre peuple ici
Sur le trottoir des condamnés, jour comme nuit
Les sans-toit, les démunis
Qui ont le ciel pour seul abri
Peu importe s’il se fait pluie
Et toi, tu ris
Dans ta grande farandole aux millions
Où tu engages ton pognon
À être pour d’autres : patrie
Soudainement des places sont créées
Alors que crèvent encore sous l’hiver nos sans-abri
Puisque pour eux il n’y a pas suffisamment de lits
Quand la vie leur déverse à dose d’infini ses cieux gris
Sous la peau leurs os se glacent
Sous les crocs du froid meurtrier perdent la face
Et puis la vie dans un soir sans bruit
Les emporte à l’oubli
Ceux qui ne vont rien te rapporter
Qu’il est plus simple de laisser crever
Que les associations doivent faire manger
Parce que toi tu préfères les ignorer
Je devrais peut-être arrêter
Mon pays n’aime pas les langues pendues
Il préfère celles qui lui lèchent le cul
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