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Dans l'avenue nue

Dans l’avenue nue de pensées
Les zombies avancent déridés
Ils s’étirent la peau, la petite commissure aux bouts des lèvres
Ils pensent avancer, mais avant tout les voilà opérés

Des expressions figées
Pour une jeunesse retrouvée
Quand le meilleur de ce cas se présente
Sinon c’est la chute de la pente

Les petits singes ont beau se cacher
Les oreilles, les yeux ou la bouche
Même opéré, il reste sous la couche
Le pli des années, de leurs problèmes d’identité

Les boucheries communautaires
Ont encore une longue affaire
Suffit de voir comme l’on s’aime
Au bout des aiguilles qu’ils sèment

Le processus des idées
Les agents de publicité
Autoproclamés
À l’iris de nos « heureux »

Proclamés par ceux
Du pouvoir, du pognon
Des puits de poches sans fond
Jusqu’à nos bouts de crayons

Suffit de regarder
Toute cette jeunesse paumée
Qui rêve de fric, de beaux quartiers
Pour une paire de seins, pour une bouche de ciné

Pour une tablette, ils vont se crucifier
Sur le dogme des réseaux sociaux, du moi
Du grand libre à partager
Mais, putain, libre de quoi ?

Quand les horizons sont si bien plantés
Depuis l’enfance, dans la conscience aveuglée
La dépendance s’est bien jouée
De leurs petites têtes inanimées

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

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