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Le réveil cogne

Le réveil cogne les cloches, les pieds sortent du lit
Les yeux toujours engourdis
Toujours le brouillard de la nuit

À peine levé
La routine a commencé
Comme un chien aux abois
Te rappelle pourquoi tu fais ça

Pourquoi il faut te lever
Pour des morceaux de papier
Le prix de la liberté qu’il te faut payer

Au nom de la conformité
De la doctrine incarnée

Depuis ton enfance, au berceau de la complaisance
Te dire qu’il est normal de leur nourrir la panse

À l’argent qu’ils encaissent, les petits actionnaires
Peu importe si tu crèves, tu sais, dans la misère

Il faudra te lever
Il faudra payer
Ton corps, le faire saigner
Petit ouvrier

À te vendre du rêve pour que ta vie prospère
Pour que tu engendres de pauvres petits êtres
Qu’ils vont réduire comme toi à l’esclavage
Écrire la douleur sur leurs visages
Tout cela pour ressembler à une image

Un standard diffusé de ce qu’il faut faire
De ce qu’il faut être, paraître pour plaire
Mettre à nos poings la douleur de nos chaînes
Le poison du confort, au plus profond de nos veines

À toi, petit peuple qui aimes l’illusoire
Qui te gaves à son entonnoir

Terrien
T’es rien

Mirage dans le miroir

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

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