Y a pas de sortie dans ce monde en exil
À priori occupé à nous rendre débiles
Faut les voir cloués au désespoir
Perdus, les rêves dans le trou noir

De leur petite toile bien-aimée
Faut les voir s’exposer
Toutes ces petites têtes animées
Par le désir de partager pour se faire désirer

Faut les voir, les yeux « gloubi », se vautrer les rétines
Sous le dogme de la norme, c’est puéril
Le peuple se vautre dans l’imposture
C’est le sang sur les murs

C’est la douleur qu’on endure
C’est des coups de poings qui nous fissurent

C’est la guerre pour l’or noir
C’est la guerre pour le pouvoir
C’est le peuple dans l’entonnoir
Qu’on envoie droit à l’abattoir

Les petits pantins qui crèvent de faim
Ce p’tit peuple qui ne comprend rien
Ces p’tits pions dont tu disposes
Faut leur produire en overdoses

Des rêves dans l’accessoire
Pour donner goût à l’illusoire
Des p’tits produits que l’on forme
Pour mieux faire rentrer dans la norme

C’est important, les normes
Illusion de ce que nous sommes
Pour nous maintenir sous le dogme
Qu’il est beau d’être un homme

Tu sais même déjà depuis le berceau
Le p’tit troupeau a appris à respecter ses barreaux
Tellement beau dans sa conformité bien-aimée
Qu’il oublie d’exister

Faut les voir se jeter
Sur les nouveaux produits proposés
On dirait tous des affamés
On dirait des bêtes prêtes à crever

Comme si on venait de leur délivrer
Le dernier repas de l’humanité
Du toujours plus, du toujours mieux
Regarde où on en est, mon dieu

Toi qui procures des sensations à foison
Toi, mon bon dieu Pognon
Toi qui diriges tant de vies
Regarde où on est aujourd’hui

Pollution de l’air
Trop de CO2 dans l’atmosphère
Pollution du plastique
Marianne prend des allures chimiques

Crise pétrolière dans l’hémisphère
Faut faire mourir la terre entière
Crise monétaire dans l’budgétaire
Pour faire raquer le populaire