top of page

Je suis en colère contre toi humanité

Je suis en colère contre toi humanité, contre vous les médias, contre toi le capitalisme. Je suis en colère contre ce monde que nous construisons. Je suis en colère puisqu’ici ne compte que l’argent, le paraître, le matérialisme, le nombrilisme.

Du fond de ma grotte je t’observe humanité et je te vois te rebeller pour des futilités, pour des choses qui n’ont aucun sens. Faut croire qu’il est plus important de parler de Trump ou de verser sa petite larme pour une célébrité qui vient de crever que pour cette humanité que le capitalisme a condamné. Faut croire qu’il est plus important de crier sa révolte pour ou contre le mariage gay que pour des millionnaires qui font fortune sur la misère du monde. Faut croire, oui, faut croire quand je vois la gueule de nos médias.

Chaque jour des milliers de gens meurent de faim pendant que d’autres brassent des milliards. Elle est où la justice dans tout ça ? L’esclavagisme de nos êtres pour le bonheur d’une poignée d’hommes sur terre. Quand vas-tu enfin te mettre à te battre pour ce qui est vraiment important ? Quand vas-tu Terrien te rendre compte que t’es rien aux yeux de tous ces grands qui ne voient que l’argent. À part juste un triste pantin si bien manipulé, si bien endoctriné que l’avoir fait bander.

Ils ont les moyens d’en finir avec la faim dans le monde, ils ont les moyens de subvenir à tout le monde, ils ont les moyens que toutes personnes sur terre puissent vivre dignement. Ils sont les esclavagistes, ils sont les tortionnaires.

Moi je les accuse de non-assistance à personne en danger de mort. Je les accuse d’être les exploitants de la misère. Je les accuse de volontairement laisser mourir les gens car les aider ne leur rapportera pas d’argent. Je les accuse d’être responsable de la mort de millions de personnes. Je les accuse de crime contre l’humanité. Je les accuse de génocide humanitaire. Oui, vous tous les milliardaires, vous les capitalistes, vous les banques internationales, vous les économistes, vous les actionnaires, toi la bourse. Je vous accuse d’être des meurtriers, je vous accuse d’être des assassins.

Toi le média, je t’accuse d’être à la solde de tout ceux-là, de n’être qu’un pantin sous leurs doigts. Toi, qui devrais être porteur de la parole du peuple tu n’es qu’un pion manipulé. Tu t’es laissé acheter, tu t’es laissé enchaîner. Liberté de la presse mon cul. Tout ce que tu penses c’est faire de l’audience parce que l’audience ça rapporte du fric. Oh putain que c’est beau le tragique…

Quant à toi humain je t’accuse de te complaire dans cette image du paraître où il est bien plus important de faire la file pour le dernier iPhone, la dernière console, le dernier truc de cette pseudo mode. Je t’accuse de n’être qu’une affiche publicitaire. Je t’accuse d’être le solidaire de cette économie qui nous met à mal.

Volons les riches pour donner aux pauvres. Soyons les Robins Des Bois et non les spectateurs de tout ça. Soyons acteurs de la révolte, soyons le solidaire pour tous les hommes. Allons plutôt faire cramer la bourse, la voitures de tous ces enculés plutôt que piller les magasins ou faire brûler la voiture du riverain. Peut-être que les choses pourraient commencer à bouger.

Mais quand je vois qu’une paire de seins fait plus de clics qu’un littéraire, je devrais peut-être arrêter d’imaginer que les choses puissent encore changer.

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

Toute reproduction, en tout ou en partie, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans l'autorisation préalable de l'auteur.
bottom of page