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Mon pays il va falloir qu'on cause

Mon pays il va falloir qu'on cause,

C'est la plume lourde que je t'écris, toutes ces injustices que tu déposes en toute impunité, c'est l'overdose. Comment peux-tu croire que je vais fermer ma gueule ? Y en a marre tu sais de l'insulte que tu fais à ton peuple, y en marre que ce soit toujours lui que tu crucifies sur la croix, que ton peuple soit ton second choix. Tout cela au profit de qui, mais de quoi ? De l'ami étranger venu d'un autre pays. Quand tu fais plus pour eux que pour ceux qui chez toi meurent de la misère, meurent de froid, meurent dans l'indifférence de te (tes) lois, meurent comme s’ils n’existaient pas. Toi, mon pays qui fournis, à l'ami étranger des logements, trois repas par jour dans le gosier, de l'argent de poche pour subsister. Elle est où ta justice dans tout cela ?

Mais mon pays crois-moi si tu penses que je vais en rester là, crois-moi bien tu ne me connais pas. J'aurais voulu croire que l'on naissait tous égaux mais quand je vois les privilèges que tu accordes à ceux qui ne sont pas chez toi j'ai juste envie de dégueuler mes mots sur des bouts de papier et puis de te les faire avaler où même de te les enfoncer au fond de ton cul histoire que tu comprennes la douleur de ceux que tu es en train d'enculer au profit de ces gens.

Ami étranger comprends bien que je n'ai rien contre toi mais tu vois moi toutes ces différences ça m’offense. Que dirais-tu si dans ton pays on faisait plus pour moi que pour ceux qui sont dans tes rues ? Parce que tu vois pour ceux de nos rues il nous faut créer des ASBL pour qu'ils puissent subsister, pour qu'ils aient de quoi manger, un endroit pour juste la nuit se loger. Elle est où cette putain d'égalité ? Oserais-je écrire, humanité...

Et toi mon bon roi tu fous quoi dans tout ça ? Dis-moi un peu encore tu sers à quoi ? Tu trouves cela normal, elle est où ta morale ? Faudrait peut-être te rappeler que l'argent dont tu jouis c'est de ton peuple que tu en tires le fruit ? Faudrait peut-être pas que tu l'oublies. Tu ressembles à une coquille vide. Tu n'es plus celui qui règne mais celui qui se fait gouverner par un gouvernement pour qui le peuple n'a même pas voté. Par un gouvernement qui par coup de coalition fait basculer la majorité, elle est où donc la démocratie ? Si ça c'est pas une dictature dis-moi comment tu appelles cela ? Tu n'es plus un roi tu es juste un pion dans le fond de l'échiquier. La petite marionnette de tes dirigeants. J'ai juste envie de te chier sur ta gueule, mais putain réveille-toi.

Tant qu'on est là parlons de la culture de notre pays, tu sais, la croix que tu enlèves à notre Saint Nicolas, les vacance de Noël qui ne sont plus Noël. Tu vois quoi les trucs comme ça... Tu trouves cela normal que la culture de notre pays soit changée pour pouvoir plaire au monde entier ? Que fais-tu de tes racines, de tout ce qui fait tes origines ?

Je crois que j'en ai assez dit pour ce soir au fin fond du désespoir mon pays de toute façon n'aime pas les langues pendue mais préfère celles qui lui lèchent le cul.

Pas de chance pour toi moi je suis pas Elio, je suis pas Michel, je suis pas de ces fonctionnaires. Moi je suis de la classe ouvrière. Tu sais de ceux qui doivent faire plus de quarante ans de carrière pour toucher une pension de misère.

©Photographies : Auryn F.  ©Textes : Boyne Christophe

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